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rappel: tous ces portraits sont issus des souvenirs de William CREFF et concernent les 40 de la 6è ..rentrée 1959.
Il se peut que vous ne partagiez pas les jugements portés: écrivez-moi (christianedaire@orange.fr), vous serez publiés.
Christian COURSIER était très fort en Physique-Chimie. C'était sa matière préférée. Il était un hyper nerveux super original, à la brosse toujours impeccable.
Monique BIKIALO le taquinait en le surnommant KIKI. Ce sobriquet l'agaçait. Il le trouvait ridicule, ce qui n'empêchait pas Monique de lui en remettre une deuxième couche à la moindre occasion.
Ses fous rires, sur le chemin de l'école, le stoppaient net. Il plantait alors son sac à terre pour mieux se libérer de ses contractions musculaires. Demandez donc à Anne-Marie GANNAT si elle s'en souvient? Il lui fallait bien trente secondes avant de redécoller et Claude BEZILLE de lui dire et redire : "Allez, on y va maintenant!".
Sa rédaction, façon PREVERT, sur le thème "le silence", fut lue par tous les profs. Mme VASSORT était dans l'embarras. Comment noter un tel devoir? Les mots, les verbes, les adjectifs étaient jetés sur le papier sans construction logique. Tout y était pêle-mêle.
Christian dessinait des fleurs en pot de façon très stylisée avec une grande maîtrise. Son graphisme était très original et traduisait une grande modernité. J'étais très personnellement admiratif de son talent.
S'il avait persisté dans son art de l'écriture et du dessin avant-gardiste, où en serait-il aujourd'hui?
Il avait un don inné pour les langues. Il parlait couramment le schtroumf et s'essayait à l'anglais avec la très british Mme BRUNET.
C’est une chance, par contre, qu’il ait abandonné son projet de fabriquer de la nitroglycérine, car nous ne serions plus là, aujourd’hui.
Ses lectures préférées étaient les mini livres (3cm/4cm) qu'il découpait dans des bandes dessinées. Se souvient-il de " l'étrange aventure de Célestin Bouchamiel" qui le faisait se tordre de rire?
Gérard GRENIER. Sourire permanent accroché aux lèvres, épi rebelle dans les cheveux et mèche brune sur le front, ce garçon tout simple, d’une extrême gentillesse, a su garder sa bonne humeur le jour où, ayant oublier ses affaires de travaux pratiques des garçons, Mlle LACOUME le fit entrer dans le groupe des filles, pour une initiation à la couture. C’est donc avec du fil et des aiguilles que notre Gérard, couturier en herbe, s’exerça au point de croix, reprises et ourlets pendant trois semaines.
Gérard était un petit gabarit. Son poids n’excédait pas un demi BARAGLIA et égalait de peu une Danielle MENARD toute mouillée. Personnellement, je n’étais guère plus épais que lui. Pendant les cours de gymnastique il était souvent mon partenaire pour les exercices se pratiquant à deux. Il était du genre nerveux et venait à bout de moi dans les combats de lutte gréco-romaine. Il tannait tout son saoul, me poussait, me retournait et m’enfourchait jusqu’à mon immobilisation.
Sacré Gérard, je peux te l’avouer maintenant, mais les jambières de ton short étaient un peu trop larges pour tes frêles cuisses, et plus d’une fois, le cours de gymnastique a bien failli virer en cours d’anatomie ou de sciences naturelles pour les filles. Mais n’oublions pas que nous étions en « Séance de Plein Air », autre nom donné à la gym. Alors pourquoi faire dans la demi-mesure ! A te voir te démener, souffler et suer ainsi, tu étais bien loin de toutes ces préoccupations. Tu faisais tous les exercices avec un sérieux et une rigueur qui t’honoraient.
Je ne parlerais que très brièvement du grimper de corde où il et elles gesticulaient pour toucher le nœud à hauteur du plafond.
Comme Jacques MARTIN, tu étais un camarade fort courtois, aimable et sans histoire.