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rappel: tous ces portraits sont issus des souvenirs de WILLIAM CREFF et concernent ceux qui étaient en 6è avec nous..rentrée 1959.
Il se peut, que, comme moi, vos ne partagiez pas les jugements portés: écrivez-moi (christianedaire@orange.fr), vous serez publiés.
Claude BEZILLE, dit BB, suivait son chemin tranquille. Son visage rond, bon enfant, sa mèche brune sur le front et ses oreilles légèrement décollées, ont très certainement contribué au choix de ce surnom. Claude affichait en permanence un léger sourire et son regard était très doux.
Il a été mon voisin de table, en 5ème.
Juste derrière, se tenaient Alain DEDOURS, le préposé aux claques et "the number one de ses demoiselles", Jean-Yves TRICOT. Les filles n'avaient pas à se retourner pour regarder ce dernier, pour la simple et unique raison qu'il était plutôt sur le devant de la classe, au grand bonheur de Mme VASSORT.
En un mot, cela pouvait se traduire par la formule : "Voir Jean-Yves et mourir".
Claude était un élève calme et sérieux. Son écriture était droite, ronde et soignée. Pas de taches, pas de cornes à ses cahiers, dans son pupitre tout était en ordre. On n'y trouvait ni oisillons, ni hannetons, ni autres bestioles qui auraient pu distraire les élèves.
Claude n'était pas un perturbateur. La seule chose qu'il perturbait, c'était les poteaux de but du terrain de Hand ball. Là, il s'en donnait à cœur joie avec ses camarades, pendant les trop courtes récréations. Ses tirs au but étaient puissants. Gare à l'étourdi qui passait devant, au risque de se prendre le ballon en "pleine gueule". Pour l’avoir reçu une fois à l'endroit précité, laissez moi vous dire qu'il ne m'aura fallu qu'un dixième de seconde et pas un de plus pour comprendre ce que signifiait l’expression "être sonné".
Sous ses airs de garçon sérieux, Claude n'en était pas moins un sacré boute-en-train. Il n'était jamais le dernier pour sortir une "vanne" ou se moquer d'un travers d'un de ses professeurs. Et là, il y avait matière. Que de parties de rigolades sur le chemin de l'école ! Le très sérieux MOMO et Mme PETIT avec ses colères explosives, arrivaient tous deux en premières lignes. J'espère qu'ils nous le pardonneront. Cela faisait partie de nos jeux et il faut donc, aujourd'hui, ne pas trop nous en vouloir.
Claude aimait les musiques nouvelles des années YEYE.
Avec ses camarades de classe, il a rencontré aux "Magasins Modernes" un tout jeune groupe de cette époque, "Les Chaussettes Noires" où brillait un chanteur en pleine ascension, Eddy MITCHEL. Trop jeune, Claude n'aura certainement pas rencontré l'autre idole, Johny HALLIDAY, qui s'était produit, tout de cuir vêtu, au "Tivoli", une année plus tôt.
Sacré Claude, on aura fait un sacré bout de chemin ensemble.
Que de souvenirs entre la Primaire, le CEG et DURZY!
Jean-Yves TRICOT était le beau gosse de la classe, le fort en gym. Il aimait le hand et courait très vite. Des filles tentaient, mais en vain, de le rattraper avec la motivation sévère de gagner quelques points sur leurs moyennes générales, d’autres couraient après sans se soucier un instant de leurs futures moyennes…. Un seul point noir pour ce beau brun coiffé à la Marlo BRANDO, quelques pellicules qui lui tombaient en neige fine sur les épaules.
Pour ne s’être jamais pris de claques par Mme VASSORT, certains élèves «s’autorisaient à penser» qu’il était le CHOUCHOU de la classe, mais CHUT! Le bruit a couru dans les couloirs et hante encore les esprits. Mais saura-t-on un jour la vérité? Mme VASSORT et elle seule, détient la clé de ce mystère …
Ne t’inquiète surtout pas Jean-Yves, pour la brièveté de ton portrait souvenir. Je t’ai tartiné à maintes reprises sur beaucoup d’autres portraits et au final c’est toi qui es le plus gâté.